lundi 1 octobre 2007

La dictature de l'ancienneté

Philippe Couillard propose aux syndicats d'infirmières d'améliorer les conditions de travail des jeunes infirmières en partageant équitablement les quarts de jour entre anciennes et nouvelles.

La réplique du syndicat des infirmières de l'hôpital de Chicoutimi est radicale: pas question de toucher aux privilèges des anciennes, qui ont gagné les meilleurs horaires avec le temps.

Pourtant à l'Alcan , les vieux employés travaillent sur les quarts comme les jeunes et ne bénéficient pas de meilleurs horaires, même s'ils ont 20 ans d'ancienneté.

En se braquant, les syndicats d' infirmières courent à leur perte...et à la nôtre. Les jeunes diplômées de la génération Y ne s'accrocheront pas à un emploi dont l'horaire les empêche d'élever une famille, de jouir de la vie. Les "Y" lâchent leur job plutôt que de se battre pour l'améliorer. Et les jeunes diplômées ont l'embarras du choix: des ponts d'or vers l'Ontario et les États, des cliniques privées, des foyers privés, une réorientation de carrière.

Les vieilles infirmières accrochées à leurs "droits acquis" qui ronchonnent que les jeunes n'ont qu'à souffrir ce qu'elles-mêmes ont souffert, risquent fort d' être de plus en plus conscrites au temps supplémentaire à force d'échauder les jeunes. Les syndicats corporatistes ont toujours volontiers sacrifié les jeunes, certains de l'abondance de la relève. Ils devraient se poser quelques questions:
1) La situation de la main-d'oeuvre a-t-elle changé et comment s'y adapter?
2) Un syndicat a-t-il deux catégories de membres, les vieux et les jeunes?
3) Où sont les grands discours de gauche prônant la conciliation travail-famille, la répartition de la richesse (les bons horaires sont une richesse) et la volonté de laisser aux suivants une meilleure société?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quand les syndicats sont constituée de"vieux ou vieilles bonne femmes" voilà le résultat que ça donne.
Tout pour les vieux et rien pour les plus jeunes.Belle mentalité.On se demandera après ça pourquoi les jeunes quittent la région.
Guy le terrrrrrible