vendredi 21 septembre 2007

L'assiette au beurre de Denis Lebel.


Le nouveau député conservateur de Roberval Lac St-Jean attendra la veille de son assermentation pour démissionner comme maire de Roberval. Cela lui permettra d'encaisser son salaire de maire (70 000$ dont 12800$ d' allocation non imposable, ce qui équivaut à un salaire annuel de 82000$ pour un quidam qui paie ses impôts) jusqu'à l'extrême limite légale. Il touchera donc 1500$ par semaine des contribuables municipaux de Roberval.
Or cela fait déjà plusieurs semaines que Denis Lebel fait campagne à temps plein pour devenir député fédéral, un job qui rapporte 147 000$ par an , le double de ce qu'il gagne comme maire.

À la ville de Roberval , on prétend qu' il était en vacances durant les 5 semaines de campagne électorale fédérale. Il a donc été payé à plein temps comme maire durant ces 5 semaines. On a demandé à la ville si on lui aurait remboursé ces 5 semaines de vacances si il avait démissionné en début de campagne. La réponse est non : il a pris des vacances payées, mais rien dans son contrat ne précise qu'il y avait droit.

Son entêtement à rester en poste comme maire alors qu' il est tout occupé à se familiariser avec sa job de député est aussi suspecte. Le gouvernement oblige les municipalités à payer une allocation de départ à tout maire qui quitte ses fonctions, même s'il démissionne de son propre chef, peu importe ce qu' il fera ensuite. Denis Lebel a droit à 14 semaines d'allocation, 21 000$. En retardant sa démission , il encaisse son plein salaire de maire, et touchera ses 14 semaines d'allocation de transition alors qu'il sera déjà rémunéré comme député...

Au fait, connaissez-vous un employeur dans le privé qui vous paiera des vacances qui ne sont pas dues pour vous permettre de vous dénicher un job mieux payé dans une plus grosse compagnie ? Connaissez-vous un employeur privé qui vous paiera deux semaines par année de service si vous quittez volontairement votre emploi avant la fin de votre contrat, même si lui, l'employeur, ne le souhaite pas?

Pourquoi cet employeur aux largesses généreuses se finance-t-il toujours à même l' argent du contribuable?

3 commentaires:

nathalie a dit…

Je suis simple syndiqué,temps partiel,dans un CHSLD et je suis certaine que je n ' aurai jamais ces conditions de travail...même avec 20 ans d ' expérience dans ce même CHSLD.Bonnes réflexions sur le sujets.Merci !

Anonyme a dit…

Je suis en train d'écoute votre entrevue en direct de Kandahar. M. Bonneville décrit l'environnement militaire de nos Canadiens-Québécois. Mon fils y était, c.à.d., du 30 oct 06 au 1er août 07. Donc une mission de 9 mois et tout au long de cette période, c'est comme si moi aussi j'y étais. Il vous décrit cet environnement comme exactement toutes les photos que mon fils m'a envoyés et/ou rapporter. J'ai bien sûr des frissons. Félicitations votre entrevue est vraiment très intéressante. Je vais vous faire un petit secret, j'aimerais moi aussi m'y retrouver afin d'au moins aider ces femmes et ces enfants.

Anonyme a dit…

merci pour intiresny Dieu