mercredi 24 octobre 2007

NOUVEAU BLOGUE


Mon employeur Corus a décidé d' héberger mon blogue. Je vous y donne rendez-vous: http://983fm.ca/blogue_segal/
Vous pouvez y accéder aussi par le menu du site du 98,3 FM

Nous y poursuivrons nos échanges intéressants.




De plus le journal Le Quotidien , où j'écris tous les mardis une chronique, m'a autorisée à publier ces chroniques, quelques jours après leur parution, sur mon nouveau blogue.

Les textes du blogue actuel ont été transférés , mais pas les commentaires...
Le nouveau blogue permet de joindre des fichiers MP3...je vous offrirai donc en ligne la citation de la semaine!

Merci de me suivre!






mardi 23 octobre 2007

Religion à l'école: out!.. mais pour rentrer quoi?

Les cours de religion, de "Relish", comme disent mes garçons, seront supprimés l'an prochain pour faire place à un cours "d'éthique et de morale religieuse"...Au lieu d'enseigner une religion aux enfants, on leur enseignera les bases de diverses religions, les différences entre les religions , et espèrent les penseurs, la tolérance.
Je suis contre. Qu'on supprime les cours de religion, c'est bien, mais qu'on remplace cela par du français , des maths, des sciences, de l'histoire, de la géo! Le cours de théologie 101 pondu par les pédagogues de bas étage du ministère me semble inutile et redondant. Les grandes religions , cela s'enseigne très bien dans les cours d'histoire. Inutile de leur présenter comme respectables des pseudos religions plus ou moins sectaires et rétrogrades... La tolérance et sa propre religion, cela s'apprend à la maison et dans la vraie vie. Et la tolérance doit avoir des limites. Il faut leur apprendre à se méfier des Raël, temple solaire, Moïse, et autres laveurs de cerveaux. C'est le boulot des parents, des familles.
Je crains fort qu' au delà du discours, cette substitution cache un corporatisme mesquin: que faire des agents de pastorale et autre profs de religion et de morale si on supprime le cours à l'avantage des matières importantes ? On leur a inventé une matière de remplacement, au lieu de se demander ce que l' école doit vraiment faire.
À la rigueur, j'aurais compris que l' on ramène le vieux cours d' hygiène et bienséance sous le titre de "santé et civisme..." Encore que les bonnes habitudes de vie et la politesse soient aussi du ressort des parents.

mercredi 17 octobre 2007

Le Ritalin: pas de quoi avoir honte!

J'ai commis une chronique dans le quotidien, dans laquelle j'explique ma réalité de mère : j'ai un fils au Ritalin. Je suis souvent blessée par les commentaires de bien pensants, qui condamnent l'utilisation du Ritalin, et accusent les parents de vouloir se débarrasser de leurs enfants turbulents en les droguant.

Au centre un scan du cerveau au repos. À gauche le cerveau TDAH sous effort intellectuel (observez les trous). À droite le cerveau normal ou sous Ritalin sous effort.

Liz Gagné, la président de la commission scolaire se disait contre le ritalin la semaine dernière; elle a un petit-fils turbulent et estime qu'il faut le laisser vivre sa turbulence.
Le trouble de l'attention se présente avec ou sans hyperactivité (TDAH), cela n'a rien à voir avec la turbulence. C'est une condition physique , comme la myopie ou les pieds plats: le cerveau normal se contracte sous l'effort intellectuel, mais reste monolithique. Dans le cas d'un TDAH, la contraction provoque des trous dans le cerveau, ce qui empêche l'information de circuler, la concentration de se faire. Le Ritalin corrige cette façon de contracter le cerveau, comme les lunettes corrigent la vision d'un myope. Liz Gagné dirait-elle à un myope qu' il doit vivre sa cécité?
Le ritalin n' est pas un calmant, mais un stimulant pour les neurotransmetteurs. L'enfant qui en a besoin et à qui on n'en donne pas est incapable d'apprendre, de retenir, perd l'estime de lui-même et celle des autres, tente de se rattraper en faisant le clown ou le délinquant, et est mis à l'écart, rejeté. Ce n'est pas pour le calmer qu'on lui donne ce produit , mais pour lui permettre de s'épanouir.C'est un terrible dilemne pour les parents...qui soupèsent sans cesse les inconvénients (les effets secondaires) et les bénéfices...

Depuis la publication de ce papier, je suis émue des témoignages que je reçois: des pères, mères grand-mères, qui en ont marre d' être pointés du doigt par les bien- pensants, d'être honteux, de camoufler un défaut physique comme si c'était une tare inavouable. Mais aussi des profs, qui eux aussi en ont assez qu'on disent d'eux que pour avoir la paix ils exigent que certains enfants soient au Ritalin.
Mon fils m' a convaincu que j' avais pris la bonne décision quand il a dit à son professeur ( en secret) "depuis que je prends mon médicament , je me sens libéré!"

mardi 16 octobre 2007

Conseillers municipaux: le silence des agneaux

Lors du dernier conseil de ville de Saguenay, un citoyen a demandé aux conseillers de se prononcer un à un sur le mémoire du maire de la ville à la commission Bouchard Taylor.

Dans ce mémoire présenté au nom du conseil, le maire veut continuer sa prière à haute voix avant le conseil, et propose qu'on confie des heures d'enseignement religieux dans les écoles à l'Église, que les gouvernements consultent les églises sur les questions morales comme l'avortement ou l'euthanasie, et laisse entendre que l'avortement reste un meurtre, faisant allusion aux "victimes innocentes".
Le maire a refusé la requête du citoyen , enjoignant journalistes et contribuables à parler aux conseillers " après". Le lendemain de ce conseil , les conseillers tenaient un "Lac à l'épaule". Depuis , le 98,3 a parlé de peine et de misère à la moitié des conseillers, fort frileux sur la question. Tous, sauf un ont admis n' avoir pas lu le rapport du maire au complet. 3 seulement ont accepté de commenter ce rapport:
1)Serge Simard , qui dit ne pas vouloir "désavouer le maire",
2)Luc Blackburn, entièrement d'accord avec le maire.
3)Georges Bouchard ( le seul à l'avoir lu) qui admet que le consensus eût été difficile à atteindre s'il y avait eu vote, et qu'il a été surpris de voir que le document allait autant "en profondeur"
Il faut ajouter Marina Larouche, qui s'est porté à la défense de son maire à TQS, et Denis Dahl (seul ayant été élu contre un homme du maire) qui, dès le lendemain du dépôt, a reproché au maire d'avoir présenté ses opinions comme si elles étaient celles de ses citoyens.
Réjean Laforest, Jean-Eudes Simard, Claude Tremblay, Raoul Simard, Fabien Hovington, Paul Roger Cantin refusent de répondre à nos questions sous prétexte qu' ils se sont prononcés ( à huis-clos), qu'ils veulent passer à autre chose, et qu'ils se sont entendus pour ne pas faire de commentaires lors du Lac- à l'Épaule qui a suivi la séance de conseil où le maire a refusé qu' ils se prononcent individuellement.
Plusieurs autres sont devenus subitement difficiles à rejoindre...
L'attitude des conseillers silencieux est méprisable: trop lâches pour reprocher au maire de s'être servi de l'argent des taxes pour faire valoir ses opinions personnelles, trop insignifiants pour lire eux-mêmes au complet ce qui a été dit en leur nom, trop pleutres pour annoncer clairement ce avec quoi ils sont en accord ou pas, trop attachés peut-être à ces nominations qui engraissent leur paye de conseillers...
Sont-ils payés pour leur silence, quand une part de leurs électeurs pensent que le maire, élu parce qu' il est bon gestionnaire, a usurpé le droit d'imposer son code moral personnel comme s'il était approuvé par tous?

jeudi 11 octobre 2007

Le S.N.A.C. m'énerve!


Il quête de porte en porte, et revient frapper tous les deux mois. IL sollicite les gens de Jonquière, mais aussi des villages et arrondissements voisins. Il est le Service nouveau d'aide communautaire. Ce café de la rue St-Dominique prétend donner de l'aide psycho sociale, et distribue de l'aide alimentaire pour Moisson Saguenay.
Il m' énerve ! La mendicité ne m' a jamais semblé une façon honorable de vivre. Or des solliciteurs insistants frappent à notre porte tous les deux mois. ILs ramassent de l' argent comptant, dont le solliciteur garde la moitié. 50% de ce que l' on donne au SNAC va dans la poche du mendiant professionnel... Cela fait une campagne de financement coûteuse!
Un citoyen de Shipshaw , ancien policier, a reconnu en un des solliciteurs du SNAC un criminel récidiviste. Le directeur du SNAC nie qu'il ait été accrédité, mais l'homme disposait d'une carte de visite du SNAC et des feuilles de relevés semblables à celle de l'organisme. C'est là que le bât blesse. L'organisme ne vérifie pas l'honnêteté des solliciteurs qu'il envoie dans nos maisons. Comme on ne vend rien, il n' y a pas d'inventaire qui permette de contrôler quel argent doit revenir.
Le harcèlement au deux mois est aussi de nature à échauder les donateurs.
L'organisme prétend être victime d'un moratoire qui l'empêche d' accéder aux subventions. Mais même les organismes communautaires de Jonquière regroupés dans la CDC ne le reconnaissent pas. Centraide ne le finance pas parce qu'il ne "correspond pas aux critères". La ville non plus, à cause du moratoire. . Mal vu de l'establishment communautaire , avec une mission vague, le SNAC se tire dans le pied avec sa mendicité institutionnelle harcelante qui ne garantit pas au donateur que l'argent sert bel et bien à aider...

vendredi 5 octobre 2007

Décrochage: l'attrait du char ???


Les jeunes sont plus persévérants dans leurs études au Saguenay que dans les autres régions. C'est la conclusion du CRÉPAS , un organisme qui lutte contre le décrochage scolaire. Mais il ne plastronne pas trop: 66% des garçons et 80 % des filles finiront leurs études avec un diplôme dans les poches. Cela veut aussi dire que le tiers des garçons arriveront dans la vie sans diplôme, sans compétence, ânonnant un français approximatif, condamnés aux "jobines", si ce n'est aux trafics louches.

Comme mère de 3 garçons , dont deux ados , la statistique me bouleverse. Comment accrocher à leurs études ces jeunes coqs aux hormones? Pourquoi lâchent-ils? Parfois pour échapper au harcèlement qui sévit entre jeunes dans les écoles, parfois parce qu'un job au salaire minimum c'est le pactole quand on vient d'une famille pauvre, parfois pour céder à l'attrait irrésistible du char...
Chacun de ces problèmes doit être pris en main par les adultes.
Dans ces usines bondées que sont nos polyvalentes, le langage grossier et le harcèlement passe inaperçu dans le tintamarre. Beau sujet pour les conseils d'établisement.

Les commerçants doivent faire attention de ne pas torpiller les études de leurs jeunes employés pour régler égoïstement leur problème de main d'oeuvre.

Et pour éviter que le jeune ne décroche pour travailler au salaire minimum, s'acheter une voiture et "bazouter" tout en étant logé et nourri chez papa et/ou maman, pourquoi ne pas rendre le permis de conduire avant 20 ans conditionnel à être inscrit à des études à temps plein , ou détenteur d'un diplôme professionnel ?

Une idée, comme ça...


mercredi 3 octobre 2007

Des honoraires en orbite!


La ville de Saguenay vient de débloquer 850 000$ pour ses frais d'avocats pour se défendre de la contestation par Alcan de la hausse de son compte de taxes.

850 000$ divisé par 500$ de l'heure , cela fait 1700 heures, divisées par 35 heures par semaine, cela donne 48 semaines de travail intensif...
Les avocats de Saguenay vont avoir besoin de 48 semaines, à 35 heures par semaine pour défendre un dossier de contestation de hausse de taxes ?!!!

Alcan affirme que la ville n'a pas le droit , en vertu de la loi créant Saguenay, de cibler une catégorie et d'augmenter de plus de 5% les taxes du groupe ciblé. Or, la ville a évité les hausses durant quelques années à tous. Elle a décidé d'épargner l'an dernier le résidentiel en infligeant une hausse de 30% au commercial.
Même si l'enjeu est toute la gestion financière de la ville au cours des dernières années, le montant de 850 000$ de frais d'avocats me semble délirant, pour un litige qui repose essentiellement sur les lois fiscales.
Par comparaison, le juge au procès de Jeff Filion avait trouvé que les avocats de Sophie Chiasson exagéraient en réclamant 173 000$ d'honoraires. Il avait réduit cela à 40 000$.
Dans les recours collectif des sinistrés du déluge, les avocats ont empoché 1 million, alors qu' il avait fallu des expertises sur le terrain, des analyses de multiples situations, des interprétations climatiques et hydrauliques, et un long procès dans le cas de La Baie.
Dans le recours collectif des usagers de la STM contre le syndicat des employés, les avocats ont facturé 225 000$. Des années de poursuites judiciaires en destitution contre des élus à Brompton ont résulté en 200 000$ d' honoraires...
Le montant de 850 000$ ira à Me Louis Coulombe et François Bouchard de Cain, Lamarre Wells retenus par la ville dans ce dossier. Me Bouchard a défendu la ville dans le procès intenté par BTF, qu' elle a perdu en première instance.
Il me semble aussi périlleux d'annoncer d'avance aux avocats qu' ils pourront facturer 850 000$, au lieu d'y aller par tranches, au besoin. Quelle motivation auront ces avocats à modérer la facturation et les recours ?