Lors du dernier conseil de ville de Saguenay, un citoyen a demandé aux conseillers de se prononcer un à un sur le mémoire du maire de la ville à la commission Bouchard Taylor.

Dans ce mémoire présenté au nom du conseil, le maire veut continuer sa prière à haute voix avant le conseil, et propose qu'on confie des heures d'enseignement religieux dans les écoles à l'Église, que les gouvernements consultent les églises sur les questions morales comme l'avortement ou l'euthanasie, et laisse entendre que l'avortement reste un meurtre, faisant allusion aux "victimes innocentes".
Le maire a refusé la requête du citoyen , enjoignant journalistes et contribuables à parler aux conseillers " après". Le lendemain de ce conseil , les conseillers tenaient un "Lac à l'épaule". Depuis , le 98,3 a parlé de peine et de misère à la moitié des conseillers, fort frileux sur la question. Tous, sauf un ont admis n' avoir pas lu le rapport du maire au complet. 3 seulement ont accepté de commenter ce rapport:
1)
Serge Simard , qui dit ne pas vouloir "désavouer le maire",
2)
Luc Blackburn, entièrement d'accord avec le maire.
3)
Georges Bouchard ( le seul à l'avoir lu) qui admet que le consensus eût été difficile à atteindre s'il y avait eu vote, et qu'il a été surpris de voir que le document allait autant "en profondeur"
Il faut ajouter
Marina Larouche, qui s'est porté à la défense de son maire à TQS, et
Denis Dahl (seul ayant été élu contre un homme du maire) qui, dès le lendemain du dépôt, a reproché au maire d'avoir présenté ses opinions comme si elles étaient celles de ses citoyens.
Réjean Laforest, Jean-Eudes Simard, Claude Tremblay, Raoul Simard, Fabien Hovington, Paul Roger Cantin refusent de répondre à nos questions sous prétexte qu' ils se sont prononcés ( à huis-clos), qu'ils veulent passer à autre chose, et qu'ils se sont entendus pour ne pas faire de commentaires lors du Lac- à l'Épaule qui a suivi la séance de conseil où le maire a refusé qu' ils se prononcent individuellement.
Plusieurs autres sont devenus subitement difficiles à rejoindre...
L'attitude des conseillers silencieux est méprisable: trop lâches pour reprocher au maire de s'être servi de l'argent des taxes pour faire valoir ses opinions personnelles, trop insignifiants pour lire eux-mêmes au complet ce qui a été dit en leur nom, trop pleutres pour annoncer clairement ce avec quoi ils sont en accord ou pas, trop attachés peut-être à ces nominations qui engraissent leur paye de conseillers...
Sont-ils payés pour leur silence, quand une part de leurs électeurs pensent que le maire, élu parce qu' il est bon gestionnaire, a usurpé le droit d'imposer son code moral personnel comme s'il était approuvé par tous?